La huntingtine régule la production de facteurs neurotrophiques, protéines sécrétées par le neurone qui assurent sa croissance et sa survie. La mutation du gène Htt consiste en une augmentation du nombre de répétition d’une séquence de 3 bases, constituant élémentaires de l’ADN, « CAG ». Dans le gène non muté, on observe moins de 35 répétitions de cette séquence qui correspond à 35 répétitions de l’acide aminé « glutamine » dans la protéine Huntingtine normale. Au-delà de 35 « glutamine », la protéine devient pathologique et entraine donc l’apparition de la maladie de Huntington. Néanmoins entre 36 et 40 répétitions, les porteurs de la mutation sont variablement atteints, c’est-à-dire qu’ils peuvent présenter des symptômes atténués.
La maladie de Huntington touche surtout la région cérébrale appelée striatum, impliqué dans les fonctions motrices, cognitives et comportementales.
Alors que l’on retrouve la protéine huntingtine mutée dans toutes les cellules de l’organisme chez les patients, seuls les neurones du striatum dégénèrent entrainant les symptômes observés chez les patients.
A l’Institut du Cerveau – ICM
L’équipe d’Alexandra DURR et de Giovanni STEVANIN, en collaboration avec une équipe du GIN à Grenoble a mis en évidence un taux de cancers plus faible chez les patients atteints de « maladies à expansion de glutamines » comme la maladie de Huntington ou certaines ataxies cérébelleuses, ouvrant des pistes de recherche pour mieux comprendre les mécanismes cellulaires mis en jeu dans ces maladies.
Plus d’informations : https://institutducerveau-icm.org/fr/actualite/moins-de-cancer-chez-les-patients-atteints-de-maladies-a-expansion-de-glutamines/
Si la mutation du gène codant pour la protéine huntingtine est la seule responsable du développement de la maladie, la présence de variants génétiques dans d’autres gènes sont associés à des évolutions différentes, comme une apparition plus tardive ou plus précoce des symptômes. Des chercheurs de l’Institut du Cerveau ont montré que le polymorphisme du gène COMT joue un rôle dans la progression de la maladie et qu’il influence l’évolution de la maladie, avec un déclin moteur ou cognitif plus ou moins rapide, mais pas l’âge auquel elle se déclare.
Plus d’informations : https://institutducerveau-icm.org/fr/actualite/un-gene-implique-dans-la-progression-de-la-maladie-de-huntington/
Des équipes de chercheurs et de cliniciens, conduits par Sandrine Humbert au Grenoble institut des neurosciences et Alexandra Durr à l’Institut du Cerveau, ont découvert des anomalies cérébrales dans des cerveaux d’embryons humains porteurs de la mutation responsable de la maladie de Huntington. Ces travaux interrogent sur les mécanismes de progression silencieuse de la maladie et sur le moment et la façon de traiter les patients dans le futur.
Plus d’informations : https://institutducerveau-icm.org/fr/actualite/maladie-de-huntington-des-anomalies-cerebrales-stade-embryonnaire/