QUELS SONT LES TRAITEMENTS DE LA MALADIE D'ALZHEIMER ?

Pour diagnostiquer la maladie, une série de tests pour déceler Alzheimer existent sous forme de questions pour détecter les différents troubles cognitifs (mémoire, attention, langage…). Il existe également des examens comme l’IRM cérébrale et le PET-scan pour visualiser les modifications et les dysfonctionnements du cerveau, voire à une ponction lombaire pour déceler des marqueurs de la maladie.
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Une fois le patient diagnostiqué, sa prise en charge est pluridisciplinaire : médicale, psychologique et sociale.

Deux types de traitements médicamenteux sont validés et disponibles à l’heure actuelle contre la maladie d’Alzheimer et leur efficacité est démontrée, même si elle reste modeste. Ils permettent de stabiliser les symptômes et de freiner temporairement la progression de la maladie.

Parmi les traitements non-médicamenteux, la stimulation cognitive effectuée par les équipes spécialisées Alzheimer et les orthophonistes est importante pour renforcer le cerveau afin de l’aider à faire face à la maladie et trouver des solutions palliatives au handicap généré.

Les séances d’orthophonie peuvent aider le patient en particulier pour la mémoire et le langage et pour développer des stratégies de contournement des difficultés.

Quel que soit le type de troubles cognitifs, les patients sont encouragés à s’impliquer dans des activités intellectuelles et physiques : diversifier ses activités, pratiquer des activités intellectuelles que les patients n’ont pas l’habitude de faire. Il faut aussi penser à des activités « simples » dans lesquelles les patients réussissent. Une prise en charge en rééducation/remédiation cognitive aide les patients dans les phases débutantes de maladie à booster les capacités résiduelles et à les renforcer.

Les aspects sociaux et psychologiques sont primordiaux dans la prise en charge et le traitement. Il est nécessaire d’apporter un soutien au patient et à ses proches car cette maladie a un impact sur toute la famille. Des aides sociales doivent être mises en place assez précocement avec un maître mot, l’anticipation.

La recherche sur la maladie d’Alzheimer est un domaine très actif. Plusieurs essais visant à tester différents traitements sont actuellement en cours. Des essais ayant pour objectif de détruire les principales lésions observées dans le cerveau des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, les plaques amyloïdes, ont été mis en place, avec des résultats jusqu’ici contradictoires. Aucune amélioration notoire et durable des symptômes n’est observée même si la quantité de plaques diminue. Une raison possible de cet échec est le stade trop avancé de la maladie des patients ayant participé à l’essai. En effet, les plaques amyloïdes sont la partie immergée de l’iceberg et sont présentes une dizaine d’année avant l’apparition des symptômes.

Aujourd’hui de plus en plus d’essais de prévention sont en cours dans lesquels ces plaques sont ciblées à des stades très précoces de la maladie, lorsque les symptômes sont très légers, voire inexistants.

D’autres traitements d’Alzheimer sont développés, qui ciblent différentes composantes de la maladie, la protéine Tau qui est toxique, la neuro-inflammation ou encore le stress oxydatif. Ces traitements de la maladie d’Alzheimer en sont encore à leurs balbutiements mais il est certain qu’ils seront de mieux en mieux tolérés et de plus en plus efficaces.

A L’Institut du Cerveau

  • LA CULTURE CELLULAIRE 3D, UN OUTIL PUISSANT VERS L’IDENTIFICATION DE NOUVEAUX TRAITEMENTS

 

La plupart des approches développées pour la prise en charge des maladies neurodégénératives se focalisent sur le ralentissement de la progression de la maladie et/ou sur le traitement des symptômes associés. Le groupe de Philippe Ravassard à l’Institut du Cerveau travaille sur la construction de modèles cellulaires humains permettant le développement de thérapies réparatrices. La technologie des cellules souches pluripotentes induites (iPSC) permet d’obtenir, à partir de cellules de peau (ou de sang) de patients, des lignées de neurones qui posséderont toutes les caractéristiques des neurones présents dans le cerveau des malades d’Alzheimer.

Ces modèles permettent de disposer de neurones en culture reproduisant les caractéristiques et spécificités de la maladie. Ils sont un outil puissant pour identifier de nouvelles cibles thérapeutiques, tester leur efficacité à des stades différents de la maladie (lésions dégénératives de type Tau, plaques β-amyloïdes…).