Les symptômes de la sclérose en plaques
Les symptômes sont extrêmement variés car ils dépendent de la zone du cerveau, de la moelle épinière ou des nerfs optiques, où se produit l’attaque inflammatoire. Ainsi ils peuvent correspondre a :
- des troubles de la sensibilité (fourmillements, des picotements, une impression de froid ou de ruissellement sur la peau, une sensation d’étau ou des douleurs)
- une paralysie ou faiblesse musculaire entrainant des difficultés pour marcher
- des troubles de l’équilibre
- une atteinte visuelle. Elle se traduit par une baisse de l’acuité visuelle, qui peut s’accompagner d’une douleur autour de l’orbite, particulièrement lorsque l’œil est en mouvement.
Dans certains cas, les symptômes inauguraux peuvent être différents entre deux épisodes. Par exemple, des troubles de sensibilité d’un membre inférieur puis quelques semaines plus tard, des troubles visuels.
Les symptômes de la maladie de la sclérose en plaques (SEP) sont très hétérogènes d’un patient à l’autre. La dissémination des lésions dans le temps et dans différentes régions cérébrales et médullaires explique la grande hétérogénéité des symptômes chez un même patient mais aussi entre patients.
Les symptômes plus connus de la maladie par tout un chacun, sont les symptômes moteurs. Les difficultés à marcher, à bouger un membre inférieur ou supérieur, sont autant de signes extérieurs visibles par l’entourage. Mais certains symptômes de la sclérose en plaques, bien que très handicapant pour la personne atteinte dans sa vie quotidienne, ne sont pas perceptibles et donc moins bien compris et acceptés par les proches des patients. Parmi eux, on retrouve la fatigue et la fatigabilité, qui touche 75 à 95% des patients atteints de SEP. Il s’agit d’une fatigue aussi bien physique que mentale dont l’impact est considérable sur le quotidien des patients. Une autre de ces symptômes invisibles est l’atteinte cognitive, qui se manifeste par des difficultés d’attention, de concentration, de mémorisation, ou des troubles des fonctions exécutives comme la prise de décision, la planification, d’organisation… Enfin, des troubles de l’humeur ou des émotions peuvent également être présents.
Durant les premières années, dans plus de 80 % des cas, la maladie évolue par poussées inflammatoires (forme récurrente-rémittente) ; Le plus souvent une poussée s’installe en quelques jours ou mois et dure environ 2 à 8 semaines. Après plusieurs années, un certain nombre de patients développent une forme secondairement progressive. Les délais d’apparition de cette forme est très variable selon les individus et pourraient dépendre des capacités individuelles de réparation. Les 20% des patients restant présentent une forme d’emblée progressive. La progression et le délai d’apparition du handicap irréversible varient en fonction de la capacité de chaque personne atteinte à « réparer » ses lésions cérébrales.
LE DIAGNOSTIC DE LA SCLÉROSE EN PLAQUES
Le diagnostic de la SEP repose sur l’observation par l’IRM de plaques inflammatoires visibles par un hypersignal au niveau du cerveau et de la moelle épinière disséminées dans le temps (lésions récentes et anciennes) et dans l’espace (lésions intéressant au moins deux régions entre 4 localisations possibles dans le système nerveux central).

Deux IRM du même sujet montrant la dissémination dans l’espace (gauche) avec des lésions inflammatoires de la substance blanche périventriculaire et juxtacorticale et la dissémination dans le temps (droite) avec des lésions de différents âges (prise de contraste).
L’évolution de la sclérose en plaques
Les symptômes de la maladie sont très hétérogènes d’un patient à l’autre. De même la progression et le délai d’apparition du handicap irréversible varient en fonction de la capacité de chaque personne atteinte à « réparer » ses lésions cérébrales.
Quel que soit le type de sclérose en plaques, il existe des critères permettant de définir l’activité de la maladie et de suivre son évolution. L’existence de poussées, la progression du score EDSS (Expended Disability Status Scale) (score permettant la cotation du handicap), et l’apparition de nouvelles lésions visualisables à l’IRM sont reconnus comme étant des marqueurs d’activité de la maladie.
Echelle de handicap (EDSS) : évaluation clinique de l’évolution de la maladie
À l’Institut du Cerveau
L’équipe dirigée par les Prs Catherine Lubetzki et Bruno Stankoff a montré que l’activation des microglies, cellules immunitaires résidentes du cerveau, au niveau des lésions constitue un biomarqueur prometteur de l’évolution du handicap des patients. Ces résultats représentent un espoir important pour adapter au mieux le traitement des patients atteints de sclérose en plaques, évaluer de nouvelles thérapeutiques, et prévenir autant que possible l’évolution du handicap.
Dernière mise à jour mai 2022.