LES ENJEUX

Comprendre et traiter les maladies et les traumatismes du système nerveux constitue un enjeu majeur à l’échelle mondiale pour le XXIe siècle. Aujourd’hui, la médecine soulage…  Demain, il faut prévenir, guérir et réparer.
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Un enjeu majeur pour le XXIème siècle

L’objectif scientifique de l’Institut du Cerveau – ICM est de comprendre les causes et les mécanismes des grandes pathologies du système nerveux, et de proposer des traitements nouveaux et spécifiques dans une perspective à court terme. Grâce aux progrès de la recherche en neurosciences, le traitement des maladies du système nerveux qui était surtout considéré comme symptomatique et palliatif deviendra plus efficace, et pourra être préventif et curatif.

Il est donc de notre responsabilité à tous de renforcer la recherche pour :

  • Prévenir ou stopper l’évolution de ces affections; c’est le rôle de la neurobiologie moléculaire et cellulaire ;
  • Assurer le mieux-être des patients porteurs d’affections chroniques et handicapantes ; c’est le rôle des sciences neurophysiologiques, cognitives et humaines.

Du gène au comportement et du comportement au gène, la recherche sera globale. Les approches dans le domaine de la neurobiologie moléculaire et cellulaire, de la neurophysiologie, des sciences de la cognition et de la thérapeutique ont été menées jusqu’à présent de façon dispersée au niveau planétaire. Réunir ces activités en un même lieu, c’est s’assurer de pouvoir proposer aux patients des traitements de haut niveau. En la matière, l’Institut du Cerveau – ICM se pose comme un pôle de recherche unique au monde.

L’Institut du Cerveau – ICM c’est 700 chercheurs et techniciens
qui travaillent sur :

  • Les mécanismes de la mort cellulaire
  • Les maladies neurodégénératives et le vieillissement
  • Le code neural et la transmission synaptique
  • L’épilepsie et les maladies apparentées
  • Le neurodéveloppement et les cellules gliales
  • La sclérose en plaques et les maladies apparentées
  • Les bases neuronales du mouvement, de la cognition et des émotions
  • Les maladies de Parkinson, Alzheimer, la dépression, la schizophrénie, …
  • La plasticité et la réparation neuronale
  • Les traumatismes du cerveau et de la moelle épinière

Les troubles neurologiques affectent près d’un milliard de personnes dans le monde. Avec le vieillissement de la population, ce chiffre va encore augmenter. Pour exemple, en France, l’espérance de vie a gagné près de 15 ans au cours des 50 dernières années : 1 fille sur 2 qui naît aujourd’hui sera centenaire. En 2050, 1 Français sur 3 aura plus de 60 ans (1 sur 5 en 2005).

Chaque année dans le monde, 50 millions d’individus sont blessés, ou deviennent invalides à la suite de traumatismes secondaires des accidents de la circulation, avec une grande fréquence des traumatismes crâniens et médullaires. Ces chiffres sont appelés à augmenter considérablement d’ici 2020, tout particulièrement dans les pays en voie de développement.

Le retentissement social pour les victimes et leurs familles est considérable en raison des handicaps moteurs, intellectuels et psychiques qui en résultent. De ce fait, les conséquences économiques et sociales pour la collectivité sont très significatives.

Les pathologies

Le cerveau reçoit des informations à partir de nos sens, traite ces informations pour en faire une pensée et assure notre comportement sous forme de mouvements. En perturbant ou en interrompant le fonctionnement cérébral, maladies et accidents sont à l’origine de handicaps moteurs, intellectuels et psychiques aux conséquences personnelles, familiales et sociales le plus souvent dramatiques.

Les maladies neurologiques
Affections dégénératives (Alzheimer, Parkinson, Huntington, sclérose latérale amyotrophique, myopathies…), accidents vasculaires cérébraux, sclérose en plaques, épilepsie, tumeurs cérébrales, maladies génétiques de l’enfant, maladie de Gilles de la Tourette…

Maladies psychiatriques
Dépression, schizophrénie, troubles obsessionnels compulsifs, autisme…

Traumatismes du cerveau et de la moelle épinière
En Europe, les accidents de la circulation causent 60 000 morts et 1 500 000 blessés par an. Ils sont à l’origine d’hémiplégie, de paraplégie, de tétraplégie, séquelles de traumatismes crâniens nécessitant une prise en charge médicale lourde souvent pendant toute la vie.

Des pathologies lourdes
Outre les indéniables souffrances qu’elles génèrent, les lésions cérébrales ont des conséquences immédiates telles que la paralysie, l’insensibilité, la perte de la vision, l’altération des fonctions mentales…

Ces handicaps engendrent une perte d’autonomie et une dépendance souvent quasi-totale de la personne, tandis que les conséquences familiales et sociétales sont considérables.

Qu’il s’agisse d’un jeune polytraumatisé dont la moelle épinière est lésée à la suite d’un accident ou d’un sujet en pleine force de l’âge qui est brusquement paralysé par une embolie cérébrale, le pronostic dépend des mesures prises immédiatement (réanimation, réalisation d’examens biologiques et radiologiques). La présence de spécialistes (urgentistes, neurochirurgiens, orthopédistes) à toutes les étapes du drame est aussi déterminante.

L’amélioration de la qualité des soins exige la multidisciplinarité dans la pratique médicale et le développement continu des moyens diagnostiques et thérapeutiques. C’est un des constats qui justifient le projet Institut du Cerveau – ICM.

Les maladies neurodégénératives sont caractérisées par un vieillissement prématuré et sélectif des cellules nerveuses. La fréquence de ces affections augmente avec l’âge alors que le vieillissement de la population va croissant. La dégénérescence nerveuse peut toucher le cortex cérébral (maladie d’Alzheimer), les structures profondes du cerveau (maladie de Parkinson), la moelle épinière (sclérose latérale amyotrophique).

La sclérose en plaques et les maladies inflammatoires du système nerveux débutent chez l’adulte jeune et bouleversent sa vie future.

Les accidents vasculaires cérébraux, qu’il s’agisse d’hémorragies ou surtout d’infarctus, constituent la première cause de handicap.

Les tumeurs sont parfois bénignes, traitées par neurochirurgie; souvent malignes, elles sont généralement au-dessus de toute ressource thérapeutique.

L’épilepsie, touchant les jeunes, est traitée avec efficacité par les médicaments, mais pas dans tous les cas.

Les accidents vasculaires cérébraux, tumeurs, maladies du développement, affections métaboliques, maladies héréditaires du système nerveux (Huntington, myopathies), etc, sont très lourdes à affronter, notamment lorsqu’elles surviennent chez l’enfant.

Les affections psychiques vont de la simple anxiété à la dépression réactionnelle jusqu’aux psychoses les plus graves, dont la schizophrénie, la dépression bipolaire, l’autisme, etc… c’est dire que tout dysfonctionnement ou lésion du système nerveux retentit instantanément sur l’individu, en raison des handicaps qui en résultent, et de sa capacité à s’intégrer.