La localisation de ces tumeurs dans le cerveau rend le traitement beaucoup plus compliqué. Lorsque la tumeur cérébrale est bien délimitée la chirurgie d’exérèse qui consiste à enlever toute les cellules tumorales, semble la plus indiquée. Cependant si les cellules tumorales sont infiltrées dans le tissu cérébral, on parle de tumeurs diffuse, il est très difficile et risqué pour le patient d’étendre la chirurgie à de grandes zones.
Il en est de même pour la radiothérapie qui ne peut s’utiliser dans le cerveau qu’à des doses basses afin de ne pas endommager des régions cérébrales adjacentes dont le rôle est essentiel à une bonne motricité et à des fonctions cognitives « normales ».
Les approches thérapeutiques de la tumeur au cerveau
En ce qui concerne la chimiothérapie, qui peut d’ailleurs être associée à la chirurgie ou à la radiothérapie, les cliniciens se heurtent à un problème récurrent dans les maladies neurologiques et psychiatrique, le passage de la barrière hémato-encéphalique. Cette barrière cellulaire qui entoure le cerveau et la moelle épinière a effectivement pour rôle de protéger le cerveau de tout agent potentiellement dangereux et sert donc de filtre limitant l’entrée de cellules, de virus, de bactérie mais aussi de molécules comme les médicaments.
Le challenge principal dans le traitement des tumeurs du cerveau est donc de faire pénétrer dans le cerveau des médicaments ciblant uniquement les cellules cancéreuses et non-toxique pour les cellules environnantes de la tumeur.
A l’Institut du Cerveau – ICM
Maïté VERRAULT de l’équipe du Pr Marc SANSON et d’Emmanuelle HUILLARD coordonne le projet GLIOTEX qui a pour objectif de tester l’efficacité de traitements déjà sur le marché et prescris pour d’autre pathologies sur les cellules tumorales issues des tumeurs cérébrales de patients et de nouvelles molécules à visée thérapeutique.
Ce projet permet d’identifier grâce à des modèles expérimentaux les traitements les plus prometteurs avant de les proposer aux patients dans le cadre d’essais thérapeutiques.
La dactinomycine, un traitement utilisé dans d’autres cancers est actuellement testé à l’Institut du Cerveau – ICM sur son efficacité sur les glioblastomes. Si l’effet de cette molécule sur la les cellules tumorales est aujourd’hui avérée in vitro au laboratoire, il faut maintenant augmenter la durée de vie de ce médicament dans l’organisme et surtout faciliter son entrée dans le cerveau via la barrière hémato-encéphalique. Ce projet fait l’objet d’une collaboration avec la start up Carthera incubée au sein de l’iPEPS de l’Institut du Cerveau – ICM.
https://institutducerveau-icm.org/fr/gliotex-bourse-cathy-leitus-2019/
La start-up carthera , à l’Institut du Cerveau – ICM a développer le dispositif « SonoCloud » en collaboration avec le groupe de neurochirurgie (Pr Alexandre CARPENTIER, coordinateur de l’iCRIN neurochirurgie de l’Institut du Cerveau – ICM) et de neuro-oncologie (Dr Ahmed IDBAIH, coordinateur de l’iCRIN neuro-oncologie de l’Institut du Cerveau – ICM) de l’hôpital de la pitié Salpetrière. Ce dispositif permet une perméabilisation temporaire de la Barrière Hémato Encéphalique grâce à l’émission d’Ultrasons. Ce dispositif permet une entrée des médicaments dans le cerveau et une meilleure efficacité des traitements.