Les différents symptômes de l’autisme
Les troubles du spectre autistique se caractérisent par un ensemble de manifestations concernant l’interaction avec les autres et le comportement.
COMMUNICATION
INTERACTIONS SOCIALES |
▪ Contact avec autrui difficile voire inexistant, pas de contact visuel ▪ Langage et communication non verbale altérés voir inexistants ▪ Compréhension des sentiments et des réactions des autres difficile voir inexistante
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COMPORTEMENT
CENTRES D’INTÉRÊTS ACTIVITÉS |
▪ Mouvements ou paroles répétitifs ▪ Difficultés aux changements, rituels ▪ Centres d’intérêt fixes, obsessionnels et très restreints ▪ Sens auditif, olfactif, gustatifs et du touché très accrus ou très diminué
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Le diagnostic de l’autisme
Le diagnostic de TSA repose sur la présence d’au moins 1 symptôme dans chacune des deux catégories. La sévérité des symptômes doit être suffisante pour affecter la vie de l’enfant au domicile et / ou à l’école.
Les personnes souffrant de TSA n’utilisent que très peu le contact visuel ou les expressions faciales pour communiquer, y compris au sein de la famille avec leurs parents et sont d’autre part très peu réceptifs aux sentiments des autres. Ils sont généralement incapables d’imaginer ce que peuvent ressentir les personnes qui les entourent.
Les patients les plus sévèrement atteints n’apprennent jamais à parler, d’autres n’apprennent que tard et d’autres encore n’utilisent pas les mots à bon escient.
Beaucoup répètent souvent les mots qu’ils entendent, sans rapport avec la situation, ce symptômes étant appelé l’écholalie.
A l’INSTITUT DU CERVEAU
Les troubles du comportement des patients autistes sont définis par des interactions sociales altérées et des activités ou des intérêts atypiques, restreints et répétitifs.
L’équipe co-dirigée par Mathias PESSIGLIONE, chercheur Inserm, en collaboration avec une équipe canadienne a étudié le désir mimétique chez les patients autistes qui pourrait expliquer l’altération des interactions et de la motivation sociale chez eux.
Le désir mimétique correspond à la tendance spontanée à désirer les mêmes choses que les autres, par exemple pour les enfants le même jouet que leur camarade.
Les patients atteints d’autisme ou TSA sont souvent désorientés par les changements de leur environnement comme par exemple la disposition des meubles à la maison ou un changement de professeur à l’école. Ils présentent souvent des comportements répétitifs comme se balancer ou taper dans leurs mains. Dans des cas moins sévères, on note tout de même ces tendances à la répétition comme manger les mêmes aliments à chaque repas ou regarder la même vidéo tous les jours.
Les centres d’intérêt de ces enfants sont en général très ciblés, très restreints et parfois étranges comme par exemple les moteurs électriques ou l’agriculture sur la lune.
Les symptômes liés au 5 sens peuvent se manifester par une hyper ou une hypo réactivité à une odeur, au froid ou encore à la douleur.
Les comorbidités, c’est-à-dire les associations entre autisme et une autre pathologie sont fréquentes. Les déficiences intellectuelles (QI<70) sont souvent observées chez ces patients, hormis pour les personnes atteintes du Syndrome d’Asperger (syndrome faisant partie des TSA) chez qui le QI est de normal à supérieur.
20 à 40% des enfants présentant un QI<50, font des convulsions dans l’enfance et on estime qu’1 personne atteinte d’autisme sur 5 souffre d’épilepsie.
Certains patients présentent des capacités extrêmes très focalisées et spécialisées comme par exemple une forte aptitude au calcul mental ou l’oreille absolue.
A L’INSTITUT DU CERVEAU
Dans le cadre du centre de diagnostic et d’évaluation autisme adultes (CDEAA) en collaboration avec le service de psychiatrie adulte et l’Institut du cerveau, un projet de validation d’une échelle de dépistage de l’autisme à destination des psychiatres libéraux et hospitaliers vient de débuter.