Suite à un diagnostic par examen clinique et d’imagerie, le traitement est adapté aux lésions cérébrales.
Les traitements des traumatismes crâniens dépendent avant tout de la gravité des atteintes cérébrales détectées lors des examens médicaux.
Souvent en cas d’œdème ou d’hémorragie, il est essentiel de réguler la pression sanguine et d’assurer un apport normal en oxygène au cerveau par une aide respiratoire, une réanimation ou un coma artificiel.
Dans des cas très rares, la pression intracrânienne ne peut pas être diminuée sans l’ouverture de la boîte crânienne ou une ponction chirurgicale de l’hématome.
Lorsque certains symptômes persistent après quelques semaines suivant le traumatisme crânien, une rééducation motrice et cognitive est nécessaire. La prise en charge du patient est alors multidisciplinaire avec de la kinésithérapie, de l’ergothérapie et de l’orthophonie.
A l’Institut du cerveau : des recherches sur le traumatisme crânien
Au sein du département Médico-Universitaire (DMU) de l’hôpital de la salpêtrière étroitement associé aux équipes de recherche de l’Institut du cerveau, le département de Médecine Physique et de Réadaptation (MPR) assure la rééducation et de réadaptation des traumatisés crâniens.
Dans le cadre de cette collaboration, le réseau de recherche clinique de l’Institut du Cerveau iCRIN, R2TC (Réanimation Rééducation du Traumatisme Crânien) est coordonné par le Dr Éléonore BAYEN (AP-HP/Sorbonne Université), neurologue au MPR.
Dans le cadre de cette recherche clinique plusieurs études sont menées sur une cohorte de traumatisés crâniens (à ce jour 197, en cours de recrutement) suivis sur plusieurs années après le traumatisme. C’est d’ailleurs la seule cohorte de ce type en France. Chaque patient inclus dans la cohorte est soumis à des examens cliniques et d’imagerie réguliers, ainsi qu’à une autoévaluation journalière.
Les études scientifiques sur les traumatismes crâniens ont notamment pour objectifs :
- D’évaluer la fiabilité des autoévaluation réalisées par le patient à son domicile sur son état cognitif, sa fatigue et son sommeil.
- D’évaluer les séquelles à long terme pouvant être causées par les traumatismes crâniens répétéschez les sportifs
- D’analyser par IRM les lésions et les handicaps associés pendant les phases aiguës et subaiguës (le jour du traumatisme et dans les semaines qui suivent)
Les résultats de ces études devraient permettre de mieux caractériser les lésions cérébrales causées par les traumatismes crâniens, et de prévenir les conséquences à moyen et à long terme de ces chocs. De plus, la recherche clinique sur le sujet permet de mieux définir les prises en charges thérapeutiques adaptées au type de traumatisme