TRAUMATISMES CRANIENS : SYMPTÔMES, CAUSES, TESTS ET TRAITEMENTS

Un traumatisme crânien correspond à un choc sur le crâne, d’intensité variable. Chaque année environ 120 000 personnes sont victimes d’un traumatisme crânien. Parmi elles, 75 000 concernent des traumatismes crâniens légers.
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QU’EST-CE QU’UN TRAUMATISME CRANIEN ?

 

Un traumatisme crânien survient à la suite d’un choc dû à un accident ou à une agression. La lésion primaire due au traumatisme peut entrainer un trouble de la conscience qui va nécessiter une hospitalisation en réanimation. On parle également de commotion cérébrale pour désigner ce trouble.

 

Les traumatismes crâniens sont le plus souvent causés par des chutes, des accidents de la route ou lors de pratiques sportives, ou des coups à la tête.

 

QUELS SONT LES SIGNES ET SYMPTÔMES D’UN TRAUMATISME CRANIEN ?

 

Les symptômes d’un traumatisme crânien sont multiples : maux de tête, nausées et vomissements, et diverses atteintes neurologiques comme des pertes de sensibilité, de la motricité ou une aphasie, une somnolence ou des troubles visuels. Si ces signes persistent ou apparaissent dans les jours qui suivent le traumatisme, il est nécessaire de consulter les urgences.

 

Selon la gravité du traumatisme, il peut s’accompagner de perte de conscience pouvant aller de la simple perte de connaissance brève après le choc à des comas plus ou moins profonds. Les troubles de la conscience peuvent apparaître soient immédiatement après le choc ou plusieurs heures ou jours après, par exemple lorsqu’un hématome se forme.

 

Un traumatisme crânien léger peut se caractériser par des maux de tête et des vertiges, parfois des nausées. Chez les enfants, on retrouve plus fréquemment des vomissements. Après une commotion, des amnésies transitoires ou des signes de confusion peuvent être présent.

 

Un traumatisme crânien grave présente des symptômes similaires. Les maux de tête peuvent être plus intenses. La perte de connaissances après le choc est beaucoup plus fréquente. Sa durée varie de quelques secondes à plusieurs heures voire jours. Selon la zone du cerveau ayant subi le traumatisme, les troubles cognitifs peuvent varier : mouvement, vision, mémoire, sensibilité…

 

Que faire en cas de traumatisme crânien ?

Quelque soit le traumatisme crânien, il convient de consulter un médecin, qui pourra évaluer sa gravité. En cas de perte de connaissance suite au choc, il faut appeler immédiatement les urgences.

 

COMMENT DIAGNOSTIQUE-T-ON UN TRAUMATISME CRANIEN ?

 

Plusieurs examens sont réalisés pour poser le diagnostic d’un traumatisme crânien. Le premier est un examen clinique et neurologique. Le développement dans le temps de certains symptômes chez les traumatisés crâniens comme des maux de tête sévères, des troubles importants de la coordination ou de l’équilibre, des vomissements répétés ou des convulsions, suggèrent une aggravation de l’état cérébral.

 

Si une lésion cérébrale est suspectée sur la base des symptômes cliniques, une tomodensitométrie ou une IRM peuvent être réalisées pour observer d’éventuelles lésions associées au traumatisme, un hématome ou une fracture du crâne.

 

QUELS TRAITEMENTS POUR UN TRAUMATISME CRANIEN ?

 

Dans le contexte d’un traumatisme crânien léger, la surveillance du patient est de mise pendant au moins 48h après le choc. Tout élément pouvant entraîner des complications, l’usage d’écran, la consommation d’alcool ou la pratique sportive, sont proscrites. En cas d’aggravation ou d’apparition de symptômes, il est impératif de retourner à l’hôpital.

 

Dans le contexte d’un traumatisme crânien grave avec une perte de connaissance durable, les patients sont pris en charge avec des traitements très intensifs : réanimation, chirurgie si nécessaire, pose d’une dérivation ventriculaire externe, mesure de pression intracrânienne et traitements de toutes les complications. Lorsqu’on arrête les médicaments sédatifs, soit le malade se réveille rapidement, dans ce cas l’objectif est atteint, il aura retrouvé sa conscience avec parfois des séquelles neuropsychiques, motrices souvent rééducables. Lorsque les malades ne se réveillent pas après l‘arrêt des médicaments, un examen par IRM multimodale est rapidement pratiqué. L’IRM multimodale permet de quantifier les lésions du patient et de les voir en 3 dimensions. Certaines régions sont beaucoup plus importantes que d’autres en termes d’éveil.

 

A L’INSTITUT DU CERVEAU

 

Le Dr Éléonore BAYEN (AP-HP/Sorbonne Université) coordonne l’infrastructure de recherche clinique dédiée aux traumatismes crâniens. Les nouvelles approches visant à intégrer des données multimodales sont cruciales pour suivre la vulnérabilité du cerveau, les trajectoires indivi-duelles et l’évolution des traumatismes crâniens (TCC). Cet iCRIN vise à structurer et développer une large cohorte prospective de personnes touchées par un traumatisme crânien explorées de façon multimodale (clinique, radiologie, physiologie), et à développer la modélisation des résultats, y compris en utilisant des techniques d’apprentis- sage statistique.