La motricité

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Effectuer un mouvement, saisir un objet, marcher ou écrire requiert l’activation de notre système moteur.

 

Le système moteur

Le système moteur possède une communication bidirectionnelle. Il envoie des informations vers la moelle épinière, qui est le relais pour la diffusion au reste du corps, et reçoit en retour une information sur la bonne exécution du mouvement.

 

Le système moteur a pour rôle à la fois de commander le mouvement et de l’organiser, en lien avec d’autres régions cérébrales et en fonction des stimuli extérieurs, du contexte… La commande du mouvement se fait par les voies de la motricité, un réseau de neurones connectés se coordonnant pour générer le mouvement.

 

La motricité est aussi un apprentissage. Lorsque nous apprenons à écrire ou à jouer d’un instrument, nos réseaux de neurones se connectent de façon spécifique. C’est grâce à cela que nous faisons toutes ses choses sans même y penser, au point qu’un certain nombre de nos comportements moteurs sont automatiques.

 

Le contrôle des mouvements aussi très lié aux informations sensorielles reçu par le cerveau en provenance des muscles et de la peau. Elles signalent au cerveau comment le mouvement est effectué, ce qui permet de l’ajuster si besoin.

 

Les voies de la motricité

La motricité volontaire est contrôlée par la voie dite pyramidale. Elle est constituée d’un réseau de deux neurones : le neurone pyramidal ou cortico-spinal (qui part du cortex moteur jusqu’à la moelle épinière) et le motoneurone qui va de la moelle épinière jusqu’aux muscles.

 

Au sein de cette voie pyramidale, on compte deux voies : la voie cortico-spinale qui cible les motoneurones de la moelle chargé d’innerver le tronc et les membres, et la voie cortico-nucléaire, qui cible les noyaux des nerfs crâniens innervant la tête.

 

Il existe en plus deux systèmes au sein de cette voie pyramidale : le système moteur latéral, qui connecte les motoneurones contrôlant les muscles distaux c’est-à-dire éloigné de la moelle, comme ceux des mains ; et le système moteur médial, qui concerne les muscles du dos et du tronc et qui est important pour le contrôle de la posture.

 

La voie cortico-spinale est constituée d’un à deux millions de fibres nerveuses. La commande motrice du corps est organisée dans le cortex moteur. Différentes zones de ce cortex correspondent aux différents muscles du corps, c’est ce qu’on appelle la somatotopie.

 

Environ 90% des fibres nerveuses croisent la ligne médiane au niveau de la moelle allongée, la dernière structure du tronc cérébrale avant la moelle épinière. C’est ce qu’on appelle la décussation de la voie pyramidale, conduisant au fait que le cortex d’un hémisphère contrôle la moitié opposée du corps.

 

A cette voie principale pyramidale s’ajoute des voies dites extrapyramidales qui contrôlent notamment la motricité fine et en particulier le tonus musculaire.

 

Le cervelet coordonne les mouvements et d’autres structures appelées les ganglions de la base le rendent plus précis.

 

Le cervelet

 

Le cervelet est une structure située à l’arrière du tronc cérébral, sous le cerveau. Malgré sa taille réduite, il présente toutes les caractéristiques du cerveau avec un cortex, des noyaux profonds et de la substance blanche. Il contient par ailleurs près de la moitié des neurones du cerveau. Le cervelet joue un rôle clé dans le contrôle moteur, en particulier l’adaptation du mouvement à l’aide des informations sensorimotrices, sa coordination. Il est également important pour l’équilibre. Enfin, on sait maintenant que le cervelet participe à de nombreuses fonctions cognitives, comme l’attention, le langage  et les émotions.

Les ganglions de la base

 

Aussi appelées noyaux gris centraux, les ganglions de la base sont un système constitué de plusieurs noyaux de substance grise interconnectés et situés dans la profondeur du cerveau. Ces structures extraient les informations du cortex pour être sélectionnées, renforcées, apprises et automatisées.

 

Les ganglions de la base sont composés du :

  • Striatum, première étape de l’information provenant du cortex
  • Puis de deux voies différentes :
  • La voie directe, qui passe par le pallidum puis le thalamus avant de revenir au cortex frontal. Elle joue le rôle d’accélérateur dans le système.
  • La voie indirecte, qui passe par le noyau sous-thalamique avant d’aller au pallidum. Elle joue le rôle de frein dans le système.

 

Les informations qui partent du cortex vers les ganglions de la base sont de trois types :

  • Motrice
  • Cognitive
  • Émotionnelles

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