Géraldine Farjot prend la tête de la direction de l’innovation de l’Institut du Cerveau — une structure en charge de la gestion partenariale et de la propriété intellectuelle — qui comprend aussi un incubateur d’entreprises, un living lab et des unités d’innovation thématiques.
Quatorze ans après sa création, l’Institut du Cerveau a développé de nombreux outils de transformation des découvertes scientifiques en solutions concrètes pour les patients touchés par des maladies neurologiques et psychiatriques. Armé pour détecter les projets qui ont un fort potentiel de valorisation et dérisquer les premières étapes de développement, l’Institut augmente continuellement le niveau de maturité des produits de santé issus de ses travaux de recherche, dans le but de les emmener jusqu’aux essais cliniques, voire jusqu’au marché.
Géraldine Farjot, nouvelle directrice de l’innovation, accompagnera cet effort d’accélération de l’innovation. Titulaire d’un doctorat en biologie moléculaire de l’Ecole normale supérieure de Lyon, elle est spécialiste de la R&D en produits thérapeutiques. Forte d’une expérience dans des grands groupes pharmaceutiques (Sanofi, Air Liquide Healthcare) et petites biotechs (Samsara Therapeutics), son expertise polyvalente sera très précieuse aux équipes.
« Je suis mue par la volonté d’améliorer la vie des patients, à court et à moyen terme, explique Géraldine Farjot. Nombre de nos chercheurs ont des pépites entre les mains. Pour transformer ces découvertes scientifiques en solutions de santé — médicaments, appareils, logiciels, méthodes — à visée diagnostique ou thérapeutique, l’Institut continue de fluidifier la chaîne de l’innovation à travers ses expertises scientifique, juridique, et entrepreneuriale ».
En 2022, l’Institut du Cerveau a lancé « Genov », une unité d’innovation consacrée à la thérapie génique dans les maladies rares, qui a prouvé sa capacité à emmener régulièrement des molécules thérapeutiques jusqu’aux essais cliniques. Ce succès laisse entrevoir la création de structures similaires autour d’expertises pointues en sciences translationnelles — comme les biomarqueurs.
Autre force de l’innovation à l’Institut : le Carelab, un living lab qui bénéficie déjà d’une solide réputation auprès des associations de malades et des personnels de santé de l’AP-HP ; il accueille des designers qui conçoivent dans un cycle court des outils dédiés à faciliter la vie des patients et des soignants — en améliorant le parcours des soins, le suivi et la relation thérapeutiques, ou encore le vécu de la maladie.
« Les outils issus du Carelab sont actuellement développés jusqu’au stade de prototype. Ils peuvent certainement être déployés plus largement, car même si leur valeur commerciale est limitée, leur valeur sociétale est considérable et correspond aux objectifs d’utilité sociale de l’Institut, précise Géraldine Farjot. Le Carelab est perçu comme une unité de design de haut niveau pour le monde médical, ce dont nous sommes très fiers. »
Géraldine Farjot accompagnera la multiplication des collaborations avec des partenaires académiques et industriels, sous le label Institut Carnot, dans le cadre de la convention qui unit l’Institut du Cerveau à l’Inserm, au CNRS, à Sorbonne Université et à l’AP-HP, et dans la continuité du travail de son prédécesseur Alexis Génin — aujourd’hui directeur général du biocluster Brain & Mind.