Les causes et les mécanismes biologiques des traumatismes crâniens

Les traumatismes crâniens ont une origine accidentelle, les chutes, les accidents de transport (voiture, moto, vélo, trottinette...), les accidents du travail ou les activités sportives. Les violences physiques ne sont pas non plus à exclure : nombreux sont les traumatismes crâniens débouchant d’un acte de violence. Les contusions, les blessures du cuir chevelu voire les fractures ouvertes de l’os crânien n'entraînent pas automatiquement de conséquences sévères sur le cerveau, à l’inverse un choc dans lésions crâniennes apparentes peut entraîner une altération sévère de la fonction cérébrale.
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Le cerveau est un organe bien protégé des chocs grâce au crâne, composé d’os très épais et résistants,à à plusieurs couches de tissu, mais également grâce aux méninges imbibées de liquide céphalo-rachidien servant « d’amortisseur ».

La gravité d’un traumatisme crânien dépend du type de lésions (blessures) du cerveau entraînées par le choc.

Les conséquences sévères viennent d’une blessure du cerveau lui-même, blessure localisée due à un choc violent direct ou diffuse liée à un mouvement violent du cerveau à l’intérieur de la boite crânienne.

Les conséquences d’un traumatisme crânien sur le cerveau sont diverses et on en distingue 5 types :

⮚      Les commotions

Les commotions sont des altérations de l’état mental courtes et réversibles sans aucune lésions visibles en imagerie cérébrale. Elles peuvent entrainer une perte de connaissance, de mémoire, une confusionde quelques minutes à quelques heures, au maximum 6 heures.

Ces commotions font l’objet d’une procédure dans les sports tels que le rugby (protocole commotion) car il est aujourd’hui reconnu que la répétition des commotions peut entraîner des lésions irréversibles du cerveau à long terme, comme des troubles de la mémoire, de la personnalité, une dépression, des symptômes parkinsoniens voire des leucodystrophies.

⮚      Les contusions ou ecchymoses.

Selon la taille et la localisation de la contusion, différentes fonctions cérébrales peuvent être altérées. Comme toute ecchymose, celles du cerveau peuvent entrainer un œdème, un gonflement et une augmentation de la pression exercée par la boite crânienne sur le cerveau.

⮚      Les lésions axonales diffuses.

Ces lésions se caractérisent par la rupture des petits vaisseaux sanguins dans l’ensemble ou une partie du cerveau, entrainant des microhémorragies (dites pétéchiales). Ces lésions sont dues dans la majorité des cas à des chocs violents ou répétés du cerveau contre les os crâniens observés dans les accidents de la route ou chez les « bébés secoués » (syndrome de Silverman).

⮚      Les hématomes.

Comme toutes les partis du corps, le cerveau peut présenter des « bleus », c’est-à-dire une accumulation de sang due à la rupture des vaisseaux sanguins.

On distingue les hématomes sous-dural, extraduraux ou intracérébraux qui provoquent des symptômes différents liés à une augmentation de la pression dans différentes parties du cerveau. L’augmentation de la pression intracrânienne est une mécanisme lié à la rigidité de la boite crânienne osseuse. En conséquence, toute augmentation de volume du cerveau due à un œdème ou une hémorragie entraine une augmentation de la pression sanguine dans le cerveau. Si cette dernière augmente et devient égale ou supérieure à la pression artérielle du corps, le cerveau se retrouve privé de circulation sanguine et donc d’oxygène entrainant des lésions irréversibles.

Elles témoignent d’un choc violent mais peuvent n’avoir aucune conséquences sur le cerveau. Les fractures dites « linéaires » sont en général sans conséquences alors que les fractures « avec enfoncement » ou les fractures ouvertes à la base du crane sont généralement associées à une atteinte cérébrale.

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https://institutducerveau-icm.org/fr/traumatismes-craniens/symptomes-diagnostics/